Neil Beloufa

juin 2020

SCREEN TALK

Temple Magazine

Screen Talk a débuté en 2014, bien avant la pandémie actuelle, quelle est l’origine du projet ? Tu peux nous parler de sa genèse ?

Neil Beloufa

Ça a initialement été montré dans l’exposition Counting on people qui a tourné dans plusieurs musées. C’était sur les relations, l’affect, les données data, le romantisme digital… et les crises d’angoisse que ça peut générer. L’exposition regroupait plusieurs projets et Screen Talk était le plus bizarre, je voulais qu’il se déploie que sur Skype, que ce soit uniquement via des visio-conférences.

La mini-série est sur l’autorité digitale, la bio-politique, la croyance dans les nombres, l’attraction des courbes en tant qu’outil de pouvoir… c’est tout ça qu’on a voulu mettre en scène par la représentation de la bourgeoisie américaine, les laboratoires pharmaceutiques qui se battent.

À l’époque on n’était pas du tout satisfait du projet, il faut dire qu’à ce moment ça ne voulait rien dire, le projet ne marchait pas comme vocabulaire. Au début du Covid-19 on a commencé à recevoir des messages d’amis de pays confinés avant la France, qui m’ont dit avoir l’impression d’être dans ce film fait en 2014.

J’ai eu l’impression que cette période du confinement a été l’occasion d’une espèce de compétition de flux, que je ne trouvais pas intéressant de combattre en diffusant moi-même un nouveau flux. J’ai eu envie de faire une proposition de modèle économique, artistique, visuel. On prend ce qu’il se passe politiquement actuellement et on essaie de proposer un autre prototype de société. On a préféré aller vers le jeu, l’interactivité, se questionner sur comment faire évoluer le monde de l’art contemporain pour qu’il fonctionne dans un monde où on ne peut plus se voir avec ces deux débiles, qui ressemblent à des spams ou à des mauvaises pub…

Temple Magazine

Et par rapport à la démarche initiale, comment est venue l’idée d’intégrer des défis aux joueurs pour débloquer la mini-série ? La série avait initialement cette narration éclatée ?

Neil Beloufa

C’est une confidence d’escroc, mais la narration linéaire n’est pas hyper solide de toute façon. J’ai l’impression que des parties le sont, il y a une histoire avec des arcs narratifs mais par l’humour baroque ils ne sont pas si importants.

La structure non-narrative m’intéresse davantage. Pour l’aspect ludique, j’ai à côté de ça envie de faire des parcs d’attractions, de changer le rapport à l’art. Mon exposition chez Kamel Mennour La morale de l’histoire reprenait cette même idée : alléger un peu notre vocabulaire tout en faisant toujours de l’art. Cette exposition pouvait avoir une approche très simple : des choses que l’on trouve jolies, une histoire qu’on suit…

C’était plus intéressant de recréer du désir par de la frustration peut-être, plutôt que l’exclusivité et le désir culturel ne nait que par la marque, la rareté, le prix ou la difficulté d’accès, j’ai voulu ici que ce soit le temps passé à jouer qui te permette de gagner une oeuvre d’art.

Temple Magazine

Oui, ici l’interactivité prend tout son sens.

Neil Beloufa

Au final on doit perdre plein de gens par cette interactivité et ce jeu, mais ceux qu’on ne perd pas restent plus longtemps. Il y a une qualité qui fait que ça devient un produit culturel plus qu’un flux j’ai l’impression.

Temple Magazine

Entre la mini-série initiale et son exposition dans le cadre d’installation, la place des gens était d’être observateur « passif ». Avec l’évolution transmédia du projet en jeu sur site web, l’interactivité rend le spectateur joueur et le place comme un élément indispensable à la transmission de l’expérience de l’oeuvre.

Neil Beloufa

Il y a ça, et aussi cette plainte que j’entends beaucoup ; le fait d’avoir tout gratuitement, un flux d’images soumis à nos yeux en permanence. Ici le spectateur prend le risque de soumettre ses yeux, je trouvais ça intéressant.

Temple Magazine

screen-talk.com est actuellement présenté comme une version bêta. Comment est envisagée la continuité du site, son évolution ? Dans son développement, le projet gardera une finalité uniquement à destination du web ?

Neil Beloufa

Avec la société de production du projet Bad Manner’s et les institutions qui nous soutiennent (Fondation Ricard), nous sommes encore en échange là-dessus. D’une certaine manière il y a un travail d’opportuniste, on veut le développer jusqu’à ce qu’on ne puisse plus et jusqu’à ce que l’on trouve une forme qui nous convienne.

Au lieu d’être dans une exploitation évènementielle forte, à court-terme, on peut le relancer avec différents partenaires en permanence sur différentes communautés et niches. C’était pas prémédité mais c’est ce qui s’est passé et ce n’est pas plus mal.

J’aime bien ce principe que je reprends aussi dans mes expositions, je les corrige au fur et à mesure qu’elles se déplacent. Et à la fin je trouve la forme qui me convient.

Temple Magazine

Ce qui lie Screen Talk, dans son évolution et sa mutation, c’est cette mini-série, l’interactivité les jeux, un système ?

Neil Beloufa

Nous l’idée c’est de trouver un modèle en s’amusant. On développe aussi d’autres projets ; des applications, des jeux ou des sites internet. screen-talk.com c’est notre test. La mini-série n’est pas encore mise en ligne entièrement, on a beaucoup plus de matière. On va essayer d’aller au bout de l’histoire en trouvant des modes opératoires intéressants d’expériences qu’on peut faire avec un site internet tout en recherchant des partenaires pour le diffuser.

Par exemple, on commence à bosser sur une version dessin animé pour iPhone. Ce sera un jeu bizarre en lien avec l’exposition chez Kamel Mennour, ce sera diffusé dans les clubs de foot pour enfants.

C’est une période de ré-évaluation culturelle donc c’est intéressant de voir ce que l’on peut envisager sans se dire qu’il faut un résultat direct.

Temple Magazine

Oui, en conservant ce temps d’expérimentation et de retours possibles. Tu penses à plusieurs systèmes de monstration ? Par exemple comment on pourrait le présenter sur templemagazine.co ?

Neil Beloufa

Les personnes qui font les jeux sont autonomes ; ça peut être l’artiste américain Jory Rabinovitz (qui a écrit les dialogues de Screen Talk) ou moi… Il y a des ping-pong d’e-mail où on s’envoie des blagues. C’est très impulsif. On cherche des rapports, on a enlevé des jeux hyper compliqués, dont un qui était de ma faute, on entendait le nom d’une fraternité anglaise qu’il fallait retaper c’était impossible et ça rendait les gens fous. On m’a censuré après. Il y avait des jeux très trash politiquement, pas utilisés non plus.

J’aime beaucoup faire faire des recherches wikipedia aux gens pour qu’ils résolvent les défis…

Temple Magazine

Ça implique un aller-retour, où on sort du jeu.

Neil Beloufa

Je trouvais ça drôle de se retrouver dans quelque chose où tout le monde triche sans que ce soit un problème.

Si on est capable d’envoyer les gens sur Wikipedia, ça veut dire qu’on est capable de créer du contenu intéressant. D’envoyer sur quelque chose d’autre à long terme.

C’est en ça que c’est un modèle de diffusion de culture intéressant car ça reste rigolo, on pourrait faire de news comme ça, de l’actualité culturelle.

Temple Magazine

Tout en gardant ce côté culturel et sans compétition.

Neil Beloufa

Ça m’intéresse de savoir, est-ce que tu as vu ça comme un produit culturel ? Comme un jeu, une série ?

Temple Magazine

J’ai dû être influencée par le dossier de presse que j’avais lu avant, donc j’avais pas une manière neutre de l’appréhender.

Mais en sachant ça, je l’ai vu comme un produit culturel dans le sens global, par l’implication de plusieurs personnes, que ce soit pour le dessin de l’avatar, par Hippolyte Hentgen, ou autre.

Neil Beloufa

Et l’édition au final tu l’as imprimée ?

Temple Magazine

Non, pas encore.

Neil Beloufa

C’est intéressant car très peu l’ont imprimé : les gens se disent « j’ai accumulé une richesse potentielle, il est sur mon bureau (virtuel), dans mes mails. » C’est pour ça qu’on va passer assez vite à la sculpture de bronze en tant que récompense.

Temple Magazine

Les défis se relèvent assez facilement et rapidement par la triche. Vu leur place importante, ils permettent aux joueurs de consulter les épisodes de la mini-série et éventuellement de gagner, comment doses-tu leur difficulté ?

Neil Beloufa

Dans les jeux, on ne voulait pas valoriser le fait que quelqu’un connaisse des noms de cybercafé aux États-Unis, tu n’as pas à être meilleur qu’un autre mais par contre tu gagnes quelque chose. On cherche à voir comment valoriser l’engagement, le temps que les gens passent sur un support. C’est l’inverse d’un test de QI en ligne. Là tu peux tricher, la question est con mais tu gagnes un truc.

Mais effectivement, on hésite à faire un système de classement, qu’on perde des points quand on donne une mauvaise réponse. Que les points soient de l’argent. Et pour gagner beaucoup de point il y aurait des jeux plus durs.

J’aimerais aussi que les jeux deviennent un peu plus poétiques. Le secteur du jeu vidéo est à la recherche de noblesse culturelle et nous on est à la recherche d’une audience. On peut leur offrir des lettres de noblesse et ils nous offrent un public. Je n’ai pas envie de m’associer uniquement à la mode et aux agents immobiliers, pourquoi on ne s'associerait pas aux jeux vidéos ? Comment jouer avec des gens, différentes niches.

Temple Magazine

Screen Talk a débuté en 2014, bien avant la pandémie actuelle, quelle est l’origine du projet ? Tu peux nous parler de sa genèse ?

Neil Beloufa

Ça a initialement été montré dans l’exposition Counting on people qui a tourné dans plusieurs musées. C’était sur les relations, l’affect, les données data, le romantisme digital… et les crises d’angoisse que ça peut générer. L’exposition regroupait plusieurs projets et Screen Talk était le plus bizarre, je voulais qu’il se déploie que sur Skype, que ce soit uniquement via des visio-conférences.

La mini-série est sur l’autorité digitale, la bio-politique, la croyance dans les nombres, l’attraction des courbes en tant qu’outil de pouvoir… c’est tout ça qu’on a voulu mettre en scène par la représentation de la bourgeoisie américaine, les laboratoires pharmaceutiques qui se battent.

À l’époque on n’était pas du tout satisfait du projet, il faut dire qu’à ce moment ça ne voulait rien dire, le projet ne marchait pas comme vocabulaire. Au début du Covid-19 on a commencé à recevoir des messages d’amis de pays confinés avant la France, qui m’ont dit avoir l’impression d’être dans ce film fait en 2014.

J’ai eu l’impression que cette période du confinement a été l’occasion d’une espèce de compétition de flux, que je ne trouvais pas intéressant de combattre en diffusant moi-même un nouveau flux. J’ai eu envie de faire une proposition de modèle économique, artistique, visuel. On prend ce qu’il se passe politiquement actuellement et on essaie de proposer un autre prototype de société. On a préféré aller vers le jeu, l’interactivité, se questionner sur comment faire évoluer le monde de l’art contemporain pour qu’il fonctionne dans un monde où on ne peut plus se voir avec ces deux débiles, qui ressemblent à des spams ou à des mauvaises pub…

Temple Magazine

Et par rapport à la démarche initiale, comment est venue l’idée d’intégrer des défis aux joueurs pour débloquer la mini-série ? La série avait initialement cette narration éclatée ?

Neil Beloufa

C’est une confidence d’escroc, mais la narration linéaire n’est pas hyper solide de toute façon. J’ai l’impression que des parties le sont, il y a une histoire avec des arcs narratifs mais par l’humour baroque ils ne sont pas si importants.

La structure non-narrative m’intéresse davantage. Pour l’aspect ludique, j’ai à côté de ça envie de faire des parcs d’attractions, de changer le rapport à l’art. Mon exposition chez Kamel Mennour La morale de l’histoire reprenait cette même idée : alléger un peu notre vocabulaire tout en faisant toujours de l’art. Cette exposition pouvait avoir une approche très simple : des choses que l’on trouve jolies, une histoire qu’on suit…

C’était plus intéressant de recréer du désir par de la frustration peut-être, plutôt que l’exclusivité et le désir culturel ne nait que par la marque, la rareté, le prix ou la difficulté d’accès, j’ai voulu ici que ce soit le temps passé à jouer qui te permette de gagner une oeuvre d’art.

Temple Magazine

Oui, ici l’interactivité prend tout son sens.

Neil Beloufa

Au final on doit perdre plein de gens par cette interactivité et ce jeu, mais ceux qu’on ne perd pas restent plus longtemps. Il y a une qualité qui fait que ça devient un produit culturel plus qu’un flux j’ai l’impression.

Temple Magazine

Entre la mini-série initiale et son exposition dans le cadre d’installation, la place des gens était d’être observateur « passif ». Avec l’évolution transmédia du projet en jeu sur site web, l’interactivité rend le spectateur joueur et le place comme un élément indispensable à la transmission de l’expérience de l’oeuvre.

Neil Beloufa

Il y a ça, et aussi cette plainte que j’entends beaucoup ; le fait d’avoir tout gratuitement, un flux d’images soumis à nos yeux en permanence. Ici le spectateur prend le risque de soumettre ses yeux, je trouvais ça intéressant.

Temple Magazine

screen-talk.com est actuellement présenté comme une version bêta. Comment est envisagée la continuité du site, son évolution ? Dans son développement, le projet gardera une finalité uniquement à destination du web ?

Neil Beloufa

Avec la société de production du projet Bad Manner’s et les institutions qui nous soutiennent (Fondation Ricard), nous sommes encore en échange là-dessus. D’une certaine manière il y a un travail d’opportuniste, on veut le développer jusqu’à ce qu’on ne puisse plus et jusqu’à ce que l’on trouve une forme qui nous convienne.

Au lieu d’être dans une exploitation évènementielle forte, à court-terme, on peut le relancer avec différents partenaires en permanence sur différentes communautés et niches. C’était pas prémédité mais c’est ce qui s’est passé et ce n’est pas plus mal.

J’aime bien ce principe que je reprends aussi dans mes expositions, je les corrige au fur et à mesure qu’elles se déplacent. Et à la fin je trouve la forme qui me convient.

Temple Magazine

Ce qui lie Screen Talk, dans son évolution et sa mutation, c’est cette mini-série, l’interactivité les jeux, un système ?

Neil Beloufa

Nous l’idée c’est de trouver un modèle en s’amusant. On développe aussi d’autres projets ; des applications, des jeux ou des sites internet. screen-talk.com c’est notre test. La mini-série n’est pas encore mise en ligne entièrement, on a beaucoup plus de matière. On va essayer d’aller au bout de l’histoire en trouvant des modes opératoires intéressants d’expériences qu’on peut faire avec un site internet tout en recherchant des partenaires pour le diffuser.

Par exemple, on commence à bosser sur une version dessin animé pour iPhone. Ce sera un jeu bizarre en lien avec l’exposition chez Kamel Mennour, ce sera diffusé dans les clubs de foot pour enfants.

C’est une période de ré-évaluation culturelle donc c’est intéressant de voir ce que l’on peut envisager sans se dire qu’il faut un résultat direct.

Temple Magazine

Oui, en conservant ce temps d’expérimentation et de retours possibles. Tu penses à plusieurs systèmes de monstration ? Par exemple comment on pourrait le présenter sur templemagazine.co ?

Neil Beloufa

Les personnes qui font les jeux sont autonomes ; ça peut être l’artiste américain Jory Rabinovitz (qui a écrit les dialogues de Screen Talk) ou moi… Il y a des ping-pong d’e-mail où on s’envoie des blagues. C’est très impulsif. On cherche des rapports, on a enlevé des jeux hyper compliqués, dont un qui était de ma faute, on entendait le nom d’une fraternité anglaise qu’il fallait retaper c’était impossible et ça rendait les gens fous. On m’a censuré après. Il y avait des jeux très trash politiquement, pas utilisés non plus.

J’aime beaucoup faire faire des recherches wikipedia aux gens pour qu’ils résolvent les défis…

Temple Magazine

Ça implique un aller-retour, où on sort du jeu.

Neil Beloufa

Je trouvais ça drôle de se retrouver dans quelque chose où tout le monde triche sans que ce soit un problème.

Si on est capable d’envoyer les gens sur Wikipedia, ça veut dire qu’on est capable de créer du contenu intéressant. D’envoyer sur quelque chose d’autre à long terme.

C’est en ça que c’est un modèle de diffusion de culture intéressant car ça reste rigolo, on pourrait faire de news comme ça, de l’actualité culturelle.

Temple Magazine

Tout en gardant ce côté culturel et sans compétition.

Neil Beloufa

Ça m’intéresse de savoir, est-ce que tu as vu ça comme un produit culturel ? Comme un jeu, une série ?

Temple Magazine

J’ai dû être influencée par le dossier de presse que j’avais lu avant, donc j’avais pas une manière neutre de l’appréhender.

Mais en sachant ça, je l’ai vu comme un produit culturel dans le sens global, par l’implication de plusieurs personnes, que ce soit pour le dessin de l’avatar, par Hippolyte Hentgen, ou autre.

Neil Beloufa

Et l’édition au final tu l’as imprimée ?

Temple Magazine

Non, pas encore.

Neil Beloufa

C’est intéressant car très peu l’ont imprimé : les gens se disent « j’ai accumulé une richesse potentielle, il est sur mon bureau (virtuel), dans mes mails. » C’est pour ça qu’on va passer assez vite à la sculpture de bronze en tant que récompense.

Temple Magazine

Les défis se relèvent assez facilement et rapidement par la triche. Vu leur place importante, ils permettent aux joueurs de consulter les épisodes de la mini-série et éventuellement de gagner, comment doses-tu leur difficulté ?

Neil Beloufa

Dans les jeux, on ne voulait pas valoriser le fait que quelqu’un connaisse des noms de cybercafé aux États-Unis, tu n’as pas à être meilleur qu’un autre mais par contre tu gagnes quelque chose. On cherche à voir comment valoriser l’engagement, le temps que les gens passent sur un support. C’est l’inverse d’un test de QI en ligne. Là tu peux tricher, la question est con mais tu gagnes un truc.

Mais effectivement, on hésite à faire un système de classement, qu’on perde des points quand on donne une mauvaise réponse. Que les points soient de l’argent. Et pour gagner beaucoup de point il y aurait des jeux plus durs.

J’aimerais aussi que les jeux deviennent un peu plus poétiques. Le secteur du jeu vidéo est à la recherche de noblesse culturelle et nous on est à la recherche d’une audience. On peut leur offrir des lettres de noblesse et ils nous offrent un public. Je n’ai pas envie de m’associer uniquement à la mode et aux agents immobiliers, pourquoi on ne s'associerait pas aux jeux vidéos ? Comment jouer avec des gens, différentes niches.

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