Sarah Bounab

mars 2021


All They Could See Was My Digital Queen

Master 2 HEAD Genève, Prix Master Firmenich 2020

Temple Magazine

Comment et quand intervient l’outil numérique dans la mise en place de ta collection  ?

Sarah Bounab

J’ai une fascination pour le monde virtuel, je travaille depuis ma première année à la HEAD sur le bug informatique. Dans cette collection, j’ai cherché un moyen de me l’approprier et de l’intégrer aux vêtements. Je m’intéresse à notre dépendance aux nouvelles technologies et aux questionnements que cela soulève, le Manifeste cyborg de Donna Haraway a été une grande source d’inspiration. La collection est un peu une réinterprétation de l’hybridation entre l’homme et la machine.

En termes de processus, j’ai utilisé un programme qui joue notamment sur les bugs informatiques pour créer les premières lignes et formes de ma collection. Ensuite, je suis venue travailler plus minutieusement la ligne, la redessiner pour que tout s’emboîte. Dans le détail, mes pièces, par exemple les maillons en métal, ont été dessinées une à une avec ce processus.

Temple Magazine

C’est avec l’utilisation du logiciel informatique que se joue l’aléatoire  ?

Sarah Bounab

Exactement, on peut le voir dans les pièces finales avec certaines anomalies dans les mailles de métal. Le vestiaire que je mets en parallèle à tout ce monde cyborg, c’est un vêtement du soir. Dans mes silhouettes il y a cette envie d’être sublime, d’ultra-accessorisation, l’envie de briller en soirée dans l’idée d’une Bianca Jagger qui arrive sur son cheval blanc. Avec ces codes du numérique, je me suis appropriée les tailleurs en soie, les robes longues, les bijoux.

Temple Magazine

Quel serait ton défilé idéal pour présenter cette collection ?

Sarah Bounab

Je pense, comme tout le monde, surtout maintenant, qu’idéalement je veux la présenter sur un catwalk. Ce qui est super c’est qu’une vidéo du défilé des étudiant.es de la HEAD va sortir. L’utilisation du métal dans ma collection rend important la mise en mouvement, il reflète la lumière, génère du bruit, de la tension. En ça, la partie en présentiel du défilé est importante.

Ces surplus de robe en métal ont été pensés pour capter la lumière, un peu comme une boule disco 2.0.

Temple Magazine

Dans la création de ces silhouettes contemporaines, à quel moment intervient le geste de l’artisanat  ?

Sarah Bounab

Je voyais plus le mot « artisanat » comme l’amour que je mets dans mon travail, ce que j’investis dans chaque pièce. Par exemple, j’utilise la technique des tailleurs dont les codes sont difficiles à moderniser. Je veux parler de cette recherche dans chaque processus ou encore mon utilisation de teinture végétale. Il y a cette idée de prendre le temps de choyer chaque pièce et chaque étape, de réaliser des montages manuels où je vais assembler une par une les mailles.

Temple Magazine

Tu parlais tout à l’heure de l’importance des écrits de Donna Haraway dans ton travail, quelles autres inspirations ou mouvements cinématographiques ont influencé ta collection ?

Sarah Bounab

J’aime beaucoup l’illustrateur japonais Hajime Sorayama, il m’inspire au niveau de ses dessins anatomiques. Le vestiaire de Bianca Jagger que j’évoquais tout à l’heure a été aussi très présent, ses tailleurs, ses tenues de soirée, ses grandes épaules… Ma recherche théorique menée pendant mes deux années de master m’a fait regarder beaucoup de films de Science-Fiction comme les classiques Blade Runner.

Temple Magazine

Comment envisages-tu la suite  ?

Sarah Bounab

Mon premier projet est de partir en stage à Paris pour voir une réalité du monde professionnel. Parallèlement, je vais participer à des concours de mode. Dans un avenir plus ou moins proche, d’ici deux ans, le but ultime serait de monter ma propre marque.

 

Temple Magazine

Comment et quand intervient l’outil numérique dans la mise en place de ta collection  ?

Sarah Bounab

J’ai une fascination pour le monde virtuel, je travaille depuis ma première année à la HEAD sur le bug informatique. Dans cette collection, j’ai cherché un moyen de me l’approprier et de l’intégrer aux vêtements. Je m’intéresse à notre dépendance aux nouvelles technologies et aux questionnements que cela soulève, le Manifeste cyborg de Donna Haraway a été une grande source d’inspiration. La collection est un peu une réinterprétation de l’hybridation entre l’homme et la machine.

En termes de processus, j’ai utilisé un programme qui joue notamment sur les bugs informatiques pour créer les premières lignes et formes de ma collection. Ensuite, je suis venue travailler plus minutieusement la ligne, la redessiner pour que tout s’emboîte. Dans le détail, mes pièces, par exemple les maillons en métal, ont été dessinées une à une avec ce processus.

Temple Magazine

C’est avec l’utilisation du logiciel informatique que se joue l’aléatoire  ?

Sarah Bounab

Exactement, on peut le voir dans les pièces finales avec certaines anomalies dans les mailles de métal. Le vestiaire que je mets en parallèle à tout ce monde cyborg, c’est un vêtement du soir. Dans mes silhouettes il y a cette envie d’être sublime, d’ultra-accessorisation, l’envie de briller en soirée dans l’idée d’une Bianca Jagger qui arrive sur son cheval blanc. Avec ces codes du numérique, je me suis appropriée les tailleurs en soie, les robes longues, les bijoux.

Temple Magazine

Quel serait ton défilé idéal pour présenter cette collection ?

Sarah Bounab

Je pense, comme tout le monde, surtout maintenant, qu’idéalement je veux la présenter sur un catwalk. Ce qui est super c’est qu’une vidéo du défilé des étudiant.es de la HEAD va sortir. L’utilisation du métal dans ma collection rend important la mise en mouvement, il reflète la lumière, génère du bruit, de la tension. En ça, la partie en présentiel du défilé est importante.

Ces surplus de robe en métal ont été pensés pour capter la lumière, un peu comme une boule disco 2.0.

Temple Magazine

Dans la création de ces silhouettes contemporaines, à quel moment intervient le geste de l’artisanat  ?

Sarah Bounab

Je voyais plus le mot « artisanat » comme l’amour que je mets dans mon travail, ce que j’investis dans chaque pièce. Par exemple, j’utilise la technique des tailleurs dont les codes sont difficiles à moderniser. Je veux parler de cette recherche dans chaque processus ou encore mon utilisation de teinture végétale. Il y a cette idée de prendre le temps de choyer chaque pièce et chaque étape, de réaliser des montages manuels où je vais assembler une par une les mailles.

Temple Magazine

Tu parlais tout à l’heure de l’importance des écrits de Donna Haraway dans ton travail, quelles autres inspirations ou mouvements cinématographiques ont influencé ta collection ?

Sarah Bounab

J’aime beaucoup l’illustrateur japonais Hajime Sorayama, il m’inspire au niveau de ses dessins anatomiques. Le vestiaire de Bianca Jagger que j’évoquais tout à l’heure a été aussi très présent, ses tailleurs, ses tenues de soirée, ses grandes épaules… Ma recherche théorique menée pendant mes deux années de master m’a fait regarder beaucoup de films de Science-Fiction comme les classiques Blade Runner.

Temple Magazine

Comment envisages-tu la suite  ?

Sarah Bounab

Mon premier projet est de partir en stage à Paris pour voir une réalité du monde professionnel. Parallèlement, je vais participer à des concours de mode. Dans un avenir plus ou moins proche, d’ici deux ans, le but ultime serait de monter ma propre marque.

 

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